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DEUX MOIS TOUS LES QUATRE EN INDE DU SUD

Ca fait un moment qu'on y pensait... Cette fois, c'est pour de vrai : on part tous les quatre pour huit semaines avec nos sacs-à-dos, et on est drôlement contents !

20) Panjim, Old Goa et les plages du nord de Goa

Voilà, il a malheureusement fallu, bien malgré nous, nous décider à quitter Hampi, que nous avons d'un commun accord avec les filles, décidé d'appeler « le paradis » (c'est sûrement un tantinet hyperbolique, je suis obligée de reconnaître, mais c'est vous dire notre enthousiasme, quand même...).

On a repris un train, direction Panjim, la capitale de l'état de Goa, convaincus que nous étions que tout se passerait aussi simplement et agréablement que nous en avions pris l'habitude... C'était sans compter sur l'incontournable potentiel « Surprise ! » de cette « incredible India » que vantent les gigantissimes panneaux publicitaires d'ici... D'abord, on l'a quand même longuement attendu, ce train, dans le tout petit matin de la gare d'Hospet, et puis, bien contents de pouvoir paisiblement grignoter nos cochonneries, qui en bouquinant les Kindle, qui en papotant le moins mal possible avec les sympathiques étudiants en pharmacie venus de Delhi qui nous tenaient compagnie, après 5 bonnes heures de trajet, voilà qu'arrivés à peu près nulle part (on n'a même pas retrouvé le lieu sur une carte, c'est vous dire...), on nous a gentiment demandé de descendre... "What happen ?" Questionnâmes-nous alors fort à propos dans le parfait anglais qui nous caractérise... "Ben, c'est-à-dire (petit dodelinement de tête embarrassé, cette fois...), heu... le train précédent... oui, oui, celui-là même que vous auriez pu prendre si vous n'aviez pas autant aimé Hampi, ben... il a déraillé, alors... ça va pas être vraiment possible de continuer par les rails, but no problem »...

Mmmh, là, pour être tout-à-fait honnête, j'ai longuement hésité entre le sincère soulagement de ne pas avoir pris le train précédent, quand même, et une légère sensation d'irritation face au petit haussement d'épaule assorti du sempiternel « It's India ! »...

Puis finalement, je n'ai pas vraiment eu le choix : j'ai opté pour le « je fais comme tout le monde et je fais confiance à Ganesh pour m'aider face à l'adversité », c'est-à-dire très précisément : je descends du train en traînant sacs-à-dos et enfants dans un calme tout-à-fait relatif, je me tape une suée en courant sur le quai d'une manière objectivement totalement ridicule pour suivre le rythme évidemment athlétique imposé par Olivier (...), je joue des coudes comme si maman ne m'avait jamais appris la politesse avec pour principale alliée l'odeur nauséabonde que je commence inévitablement à dégager, et je pousse, enfin, ma marmaille désorientée dans un des nombreux (mais forcément pas assez) bus gouvernementaux affrétés pour suppléer à ce léger dysfonctionnement.

Là, j'arrache fort peu élégamment à la pression populaire une salvatrice banquette où pourra s'entasser toute notre petite famille (je suis drôlement contente, l'air de rien... merci Ganesh, quand même...), et nous voilà toutes les trois à attendre une grosse heure, bien ratatinées dans le bus immobilisé en plein cagnard, pendant que nos compagnons de galère s'esclaffent en voyant Olivier prendre la place du chauffeur qui n'en finit pas de ne pas arriver... De là, restaient 4 bonnes heures d'une route de montagne parfaitement sinueuse et totalement défoncée sur laquelle les filles, héroïques, se sont fait un plaisir de vomir généreusement la totalité de leur petit déjeuner : une vraie bonne journée !

Un changement de bus précipité et encore une heure plus tard, on s'est écroulés dans une guesthouse franchement minable de Panjim, mais on a bien dormi, quand même. Le lendemain étant un autre jour, on s'est bien laissé séduire par les charmes de cette petite ville (la taille de Poitiers, voyez un peu...), ancienne colonie portugaise...

20) Panjim, Old Goa et les plages du nord de Goa

Panjim, comment vous dire... ce serait un peu comme si Lisbonne avait décidé de se maquiller pour se donner des airs de Cuba, et que l'on découvrait le tout après la fête, au moment de l'after, quand le rimel longue tenue en a fini de faire ce qu'il pouvait et que l'effet « coup d'éclat » n'a pas su résister à un enchaînement déraisonnable de mojitos... Bon, ça doit sûrement parler un peu à certains, à Moonie ( ma grand-mère, celle-là même qui m'a appris à faire les langoustines flambées au cognac, pour ceux qui ont eu la chance d'y goûter ), un peu moins, peut-être...

20) Panjim, Old Goa et les plages du nord de Goa

Enfin, le résultat, ce sont des rues étonnement calmes (en même temps, on a encore réussi à débarquer un dimanche, alors...), de chouettes ex-demeures coloniales aux enduits patinés, de charmantes petites cours colorées et fleuries, et encore une fois une sensation d'avoir complètement changé d'univers...

20) Panjim, Old Goa et les plages du nord de Goa20) Panjim, Old Goa et les plages du nord de Goa
20) Panjim, Old Goa et les plages du nord de Goa

Et les petites églises toutes blanches, à la portugaise, sans aucun doute, mais avec quand même la croix en néon rouge qui clignote au-dessus, parce que Goa ou pas, on est quand même en Inde...

20) Panjim, Old Goa et les plages du nord de Goa

De là, on s'est évidemment donné la peine de visiter Old Goa (encore un site classé au patrimoine mondial de l'humanité...), richissime cité portugaise abandonnée en 1684 pour cause d'épidémies. Ne restent que de grosses églises et des couvents où les nombreux convertis du coin viennent encore se recueillir le dimanche, et où les touristes indiens viennent poser aux côtés du christ pour se faire des souvenirs.

20) Panjim, Old Goa et les plages du nord de Goa
20) Panjim, Old Goa et les plages du nord de Goa

On peut aussi brûler un cierge acheté à des Hindous sur le parvis ou mettre un billet dans la boîte et glisser la liste des personnes pour qui on aimerait que le petit Jésus fasse quelque chose... Ca a pas mal de succès...

Goa, il faut aussi signaler que c'est l'état indien où la vente d'alcool est non seulement autorisée, mais également détaxée... Alors, à Panjim, comme partout ailleurs à Goa, on trouve des bars, surtout des bars, et les piliers qui vont avec, bien entendu...

20) Panjim, Old Goa et les plages du nord de Goa

C'est ce qui explique (en dehors du sable fin et des incontournables cocotiers) l'international succès des plages goanaises, en particulier celles du nord, que les premiers babas cool rendirent mythiques, avant que les raveurs s'en saisissent dans les années 90.

20) Panjim, Old Goa et les plages du nord de Goa

On a voulu voir à quoi ça ressemblait... Bon, en enfourchant nos scooters (et non l'officielle Royal Einfield… paraît-il indispensable à la perfection du trip...), on a quand même réussi à trouver une ou deux plages désertes qui nous ont pas mal séduits,..

20) Panjim, Old Goa et les plages du nord de Goa
20) Panjim, Old Goa et les plages du nord de Goa

Mais, pour vous résumer ce que sont les fameuses Anjuna ou Arambol Beaches, imaginez des dizaines de bars et autres bungalows de bambous entassés sous les cocotiers ou à même le sable brûlant et raboutés ou rebâtis chaque année pour accueillir avec force sono orientée directement vers les bains de soleil des milliers de touristes désormais majoritairement issus des classes moyennes indiennes ou russes qui viennent pour pas bien cher se mettre minables et parfaire leur futur cancer de la peau...

20) Panjim, Old Goa et les plages du nord de Goa

Plus loin, dans les terres, c'est un fatras de boutiques de breloques pour pseudo-hippies qui s'entassent entre restaurants aux cuisines tout simplement répugnantes et guesthouses pourries mais néanmoins hors de prix...

Je ne sais pas, peut-être qu'on n'a plus l'âge, ou peut-être que c'est vraiment un délire dont on n'a jamais eu la moindre envie, mais nous, les plages du nord de Goa, on n'a pas vraiment adoré...

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